L'UGAB est l'une des associations communautaires de référence dont la crédibilité n'est plus à prouver. Son réseau mondial et son professionnalisme permettent d'imaginer et de mettre en œuvre des actions ambitieuses pour fédérer la jeune génération arménienne.
Anouche Torossian est présidente des YP Paris de l'UGAB depuis février 2021. Faisant partie du réseau mondial des Young Professionals de l'UGAB engagés dans la préservation et la promotion de l'identité et du patrimoine arméniens, le comité des YP Paris rassemble les jeunes professionnels arméniensvivant en région parisienne.
Comment a débuté votre engagement à l’UGAB et quels aspects de l’organisation vous ont attiré ?
J'ai fait mes premiers pas au sein de la communauté arménienne en assistant aux cours du Mekhitarian Varjaran - Collège Arménien Samuel Moorat de Sèvres - dès mes sept ans. Tous les mercredis et samedis, j’y apprenais l'arménien mais aussi la danse, l'histoire, la culture et les chants traditionnels. J'y ai noué mes premières amitiés et y suis restée jusqu'à ma classe de terminale, en présentant l'arménien au baccalauréat en LV3.
Mon entourage familial m'a bien sûr transmis de fortes valeurs arméniennes, mais il m'a aussi ouvert les yeux sur certaines de nos richesses culturelles, notamment en histoire de l'art arménien.
Quels sont les différents programmes auxquels vous avez participé ?
Je suis très impliquée au sein de l'Organisation Terre et Culture dont ma mère a très longtemps été l'une des membres du Conseil d'Administration. L'objectif de l'association est d'œuvrer à la sauvegarde et à la préservation du patrimoine culturel arménien dans toute la région moyen-orientale. J'ai ainsi eu la chance de partir deux fois à Kessab, au Nord-Est de la Syrie, puis pour un programme de rénovation de l'hôpital de Chouchi et enfin j’ai participé à un chantier de restauration d'une église dans un village du Siunik. Dès mon plus jeune âge, j'ai été plongée dans le milieu associatif arménien. Cet été, je participerai activement à une campagne pédagogique auprès d'enfants vivants dans des villages reculés d'Arménie.
Pourquoi avez-vous décidé de vous investir dans l'UGAB et quels aspects de l'organisation vous ont attiré ?
J'ai toujours suivi les actions de l'UGAB Paris, notamment en participant à de nombreux afterworks et à des conférences. Connaissant bien l'ancienne présidente des Young Professionals, Hermine Samuelian, j'ai été ravie lorsqu'elle m'a proposé de prendre sa succession afin d'animer la communauté des jeunes professionnels de Paris. L'UGAB est l'une des associations communautaires de référence dont la crédibilité n'est plus à prouver. Son réseau mondial et son professionnalisme permettent d'imaginer et de mettre en œuvre des actions ambitieuses pour fédérer la jeune génération arménienne. Les ponts se font facilement entre les différentes représentations de l'organisation en France, que ce soit à Lyon, Valence, Nice ou encore Marseille mais aussi avec les nombreux bureaux à l’étranger, New-York, Beyrout et Erevan. C'est une grande richesse que de pouvoir créer ces liens et de dialoguer entre jeunes arméniens du monde entier.
Pourriez-vous nous décrire les projets que vous souhaiteriez mener dans le futur au sein des Young Professionals Paris ?
Notre projet avec l'équipe des Young Professionals Paris est de développer trois axes au cours des prochains mois : relancer l'agenda événementiel après la longue parenthèse provoquée par la crise de la Covid-19 et permettre aux jeunes arméniens de se rencontrer, se retrouver et échanger au cours d'événements conviviaux et instructifs ; mettre en place de nouvelles initiatives dédiées aux lycéens et aux étudiants pour les aider à construire leurs parcours académique et professionnel comme un forum d'orientation, du tutorat, le partage d'opportunités de stages ou d'emplois ; enfin, avoir les yeux tournés vers l'Arménie et notamment la jeune génération de talents qui s'y trouve en coopérant avec eux.
Y a-t-il une chose que vous souhaiteriez que les gens sachent à propos de l'UGAB ?
Le positionnement de l'UGAB est très ouvert et il permet à chacun de se rapprocher de la communauté arménienne par des formes d'actions et d'engagements différentes, qu'elles soient humanitaires, sportives, entrepreneuriales ou festives. Il suffit d'y poser un premier pas pour se rendre compte qu'elle est une grande famille accueillante.
Comment votre engagement dans la communauté arménienne a-t-il forgé votre identité au sein de votre famille, auprès de vos amis et dans votre carrière ?
Au quotidien, ma double culture arménienne et française m'apporte un équilibre que je vis comme une grande force. Cet engagement auprès de la communauté arménienne m'apparaît naturel et nécessaire, et je pense qu'il me guidera toute ma vie durant. Il me semble qu'il n'y a pas de combat plus motivant et plus fort que de travailler à faire perdurer notre héritage culturel et à œuvrer pour l'avenir de la diaspora et de l'Arménie. Le futur est entre nos mains, celles de la jeune génération. La philosophie qui sous-tend le projet des Young Professionals est précisément de stimuler et d'orchestrer cette énergie positive.